La crise secoue la réforme du bac et du lycée GT
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La Dgesco a réuni les organisations syndicales sur les conséquences pédagogiques de la crise sanitaire. Pour le lycée général et technologique, cette crise se télescope avec la mise en place de la réforme « Blanquer », et du nouveau bac, qui, depuis l’an passé, ne cessent de subir des aménagements. Mais, pour le SE-Unsa, aux adaptations conjoncturelles imposées par la crise doivent être associées des mesures structurelles pour redonner du souffle au lycée général et technologique.
Deux niveaux d’action ont été identifiés : d’une part la gestion de la fin d’année scolaire en lien avec les examens, d’autre part la nécessité d’aménagements pour la rentrée prochaine.
La fin d’année et les examens
Pour le SE-Unsa, le ministère doit prendre, avant les vacances de printemps, des décisions qui sécurisent la fin d’année.
Nous demandons de recourir au contrôle continu à la place de l’épreuve anticipée de français (première) et de philosophie. Quant au Grand oral, il faut le neutraliser pour cette année. Les équipes pédagogiques qui se sont engagées pour l’oral pourront alors le valoriser dans le contrôle continu.
Le SE-Unsa émet des doutes sur la sécurisation sanitaire des oraux (quid des élèves et profs malades avant et pendant les épreuves ?) et pointe les inégalités de l’application des protocoles. Si la décision du président de la République de passer à l’enseignement à distance répond en partie au problème sanitaire, le traitement des programmes durant l’année a été très inégal selon les lycées et les territoires. De plus, l’enseignement à distance pose avec encore plus d’acuité la question de la préparation des élèves à l’épreuve du Grand oral.
Pour le SE-Unsa, la période de fin d’année scolaire doit servir pédagogiquement de préparation à l’enseignement supérieur plutôt qu’aux épreuves du bac, en renforçant les compétences nécessaires à cette transition. Quelles que soient les décisions prises, le SE-Unsa demande qu’elles soient connues avant les vacances de printemps.
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La rentrée prochaine
Pour la rentrée prochaine, au vu des apprentissages réduits pour les élèves de seconde et de première, se cumulant pour ces derniers sur deux années, il faut se donner du temps en réduisant ou en ciblant les attendus et contenus d’apprentissage.
Le SE-Unsa dénonce depuis le début de la réforme des contenus pléthoriques dans de nombreux enseignements. Il ne faut pas seulement limiter les questions pour les sujets d’examens, mesure qui serait bienvenue au-delà de cette année, mais il faut aussi travailler sur les programmes de seconde et de première. Enfin, pour éviter de perdre du temps, il ne faut pas imposer non plus les tests de positionnement en seconde s’ils ne sont pas exploités collectivement.
Pour le SE-Unsa, un vrai travail est à engager sur l’évaluation en contrôle continu qui permettrait de simplifier et de rendre plus lisible le mille-feuille évaluatif du nouveau bac. En tenant compte des indications du guide pour le contrôle continu, publié tardivement, ce qui empêche toute assimilation, il faut tendre vers un contrôle continu régulé collectivement plutôt que des formes d’évaluations différentes (épreuves communes, contrôle continu, épreuves nationales de spécialités, épreuves terminales, épreuves anticipées…) et trop contraignantes dans l’agenda.
Le SE-Unsa demande impérativement du temps de travail collectif pour les équipes pédagogiques afin de mener ces chantiers. Il faut aussi des moyens pour accompagner au mieux nos lycéens, et pas seulement des enseignants (PsyEN, assistants sociaux, équipes de vie scolaire).
Le ministère mobilise les inspections générales pour mener un travail d’adaptation des contenus. Ce travail pourrait être mené par pôles disciplinaires. Le SE-Unsa sera force de proposition sur tous ces sujets.