Douzième journée nationale du refus de l’échec scolaire, 25 septembre 2019

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Cette journée est organisée, depuis 2008, par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) avec ses partenaires (ATD Quart Monde, CRAP-Cahiers pédagogiques, FCPE...).

De moins en moins de jeunes sans diplôme

Le nombre de jeunes de 18 à 24 ans ayant quitté le système scolaire avec, au mieux, le brevet de fin de troisième et ne suivant aucune formation, est passé de 41 % en 1978 à 9 % en 20171.
En quarante ans, cette proportion a donc été divisée par plus de quatre. Le choix politique de la démocratisation scolaire a payé.
Il reste désormais à s’attaquer à l’échec scolaire des 80 000 jeunes1 sortant du système scolaire sans diplôme.

Les personnes nées pauvres ont trois fois plus de risque de sortir de l’école sans diplôme que les autres.
Mais l’échec scolaire résulte de multiples facteurs individuels et contextuels :

  • le genre : 10,1% des hommes de 18 à 24 ans sont des sortants précoces, contre 7,5% des femmes2.
  • La structure familiale : les enfants issus de familles monoparentales semblent avoir un risque de décrochage plus élevé3.
  • L’origine migratoire : pour les enfants d’immigrés du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, le risque de décrochage après l’entrée en sixième est moins important que pour les enfants de familles non immigrées4.
  • Les facteurs psycho-sociaux : les troubles du comportement, comportements agressifs, conduites délinquantes et états dépressifs sont corrélés au risque de décrochage5.
  • Les territoires : le décrochage scolaire est très important dans les espaces les plus défavorisés socialement ; le marché du travail local produit des incitations et des opportunités pour l’arrêt des études.
  • Les établissements : plus un établissement comporte d’élèves défavorisés, plus le risque de décrocher augmente, indépendamment des caractéristiques individuelles.

Le thème de cette année : l’accompagnement individualisé des élèves en situation de fragilité

Cette journée vise à valoriser les pratiques pour lutter contre l’échec scolaire.
Elle est consacrée à l’accompagnement individualisé des élèves en situation de fragilité scolaire.

Des rencontres, notamment à Grenoble, Cergy et Dunkerque6, seront occasion de débattre sur les causes de l’échec scolaire et des solutions à mettre en place.
Des temps d’échanges collégiens - enseignants6 permettront d’échanger sur le climat scolaire dans les établissements où interviennent les étudiants de l’Afev.
À Paris, une enquête sur les inégalités face à la réussite scolaire sera dévoilée lors d’un grand débat public animé par E. Davidenkoff, rédacteur en chef du monde Campus.

Le SE-Unsa soutient cette journée qui rappelle que l’échec scolaire freine le plein épanouissement de notre société, en mettant en péril l’avenir de certains jeunes.
Nous sommes convaincus que tous les élèves peuvent apprendre et réussir.
Nous défendons un système éducatif bienveillant et stimulant vis-à-vis de chaque élève, quels que soient son origine, son parcours ou son territoire.

1. Observatoire des inégalités.
2. RERS, 2017.
3. Hauseret al., 2004, Janosz, 2000 ; Caille, 1999 ; Bénabou et al., 2004 ; Afsa, 2013.
4. Panel 2007 de la Depp, en France, Caille (2014) : mesure le risque d’être sorti de formation initiale cinq ans après l’entrée en sixième.
5. Jimerson et al., 2000 ; Fortin et al., 2004 ; Blaya, 2010.
6. Pour en savoir plus sur les événements organisés par les antennes locales de l’Afev, prenez contact avec Fiona Soler fiona.soler@afev.org

Ressources en ligne :