Contraception masculine : une question d’égalité

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L’égalité entre les femmes et les hommes passe aussi par l’égalité en contraception. La contraception masculine demeure méconnue, mais surtout taboue. Pourtant, plusieurs méthodes existent pour permettre aux hommes de partager cette « charge » au sein du couple.
 
 
Différentes méthodes
 
La contraception masculine évoque d’emblée le préservatif (permettant, il faut le rappeler, d’éviter les transmissions d’infections sexuellement transmissibles) mais il existe d’autres possibilités.
 
La méthode hormonale permet de limiter la production de spermatozoïdes. Elle se présente sous forme d’injections hebdomadaires et est efficace au bout de 3 mois mais il y a quelques effets secondaires (comme peuvent en connaître les femmes). Aujourd’hui, la pilule pour homme n’est pas encore disponible mais des études sont en cours.
 
La méthode thermique est, quant à elle, naturelle et rapidement réversible : il s’agit pour l’homme de porter un slip chauffant ou un anneau permettant de maintenir les testicules « au chaud », près du corps. L’augmentation de la température réduit naturellement et drastiquement la spermatogénèse.
 
Enfin, la vasectomie est une opération chirurgicale, plus simple (15 minutes, sous anesthésie locale) et moins coûteuse que celle pratiquée chez la femme. Elle n’entraîne aucune modification de la sexualité. 20 % des hommes des pays anglosaxons y ont recours, et jusqu’à un tiers au Québec, contre moins de 1 % en France. De plus, c’est réversible dans 80 % des cas même si la fertilité s’en trouve réduite.
 
 
L’affaire de tous et toutes
 
Les hommes interrogés sur le sujet n’y sont pas totalement défavorables : 37 % des hommes de 18 à 30 ans seraient prêts à recourir à une pilule remboursée, 22 % à la vasectomie et 12 % sont prêts à tester le slip chauffant.
 
Le sujet de la contraception masculine interroge directement la deuxième valeur de la devise républicaine. L’égalité en contraception est un sujet qui mérite l’attention de tous et toutes. En parler, c’est informer de son existence et pouvoir en débattre.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, il est important que chacun puisse décider de sa propre contraception. Ce sujet concerne les futur·es adolescent·es et adultes dans leur vie sexuelle, afin notamment que la contraception et les grossesses non désirées cessent de peser exclusivement sur les filles et les femmes.
Cela passe par un travail d’information des élèves et donc préalablement par une période de formation des collègues, comme le préconise l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR).
 
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