Féminismes et numérique : un webinaire du Centre Hubertine Auclert

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Depuis une dizaine d’années, le Centre Hubertine Auclert s’intéresse au rapport entre les mouvements féministes et les nouvelles technologies à travers un cycle « Hubertine est une geek ». Le 4 mars dernier, une visioconférence a été organisé sous la présidence de Marie-Pierre Badré, avec comme thème « la bataille numérique pour l’égalité » à travers deux tables ronde
 
 
Mobilisations et ripostes féministes en ligne 
 
Armelle Weil, doctorante en sociologie à la Haute École de travail social de Genève et à l’université de Lausanne, a mis en évidence la continuité entre le militantisme féministe traditionnel et celui qui se développe en ligne qui a vu son importance s’accélérer avec la pandémie tout comme la mobilisation des anti-féministes.
 
Laura Pereira, présidente de StopFisha, est intervenue sur l’activité de son collectif qui vise à supprimer les comptes fishas c’est à dire publiant des photos et des vidéos de contenus intimes sans consentement. Pour cela, ses militants mènent des enquêtes, accompagnent les victimes et effectuent de la sensibilisation.
 
Marion Vaquero a mis l’accent sur le compte tweeter de l’association qu’elle préside, Pépite sexiste, qui a pour objectif de lutter contre les stéréotypes et notamment la publicité genrée des grandes marques. A cet effet, son équipe vise à publier les publicités afin que les entreprises les changent et que les stéréotypes ne deviennent pas une normalisation.
 
 
Rôle des nouveaux médias dans l’éducation à la sexualité
 
Marianne Niosi, déléguée générale du Planning familial, a insisté sur la continuité entre la pratique de terrain et l’émergence de la dimension numérique sur laquelle s’engage l’association qui milite pour le droit à l’éducation à la sexualité, à la contraception, à l’avortement, à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et combat toutes formes de violences et de discriminations. Elle a souligné le développement d’éducation à la sexualité en ligne et la nécessité de s’interroger sur les tabous comme la ménopause, que des femmes vivent encore sans information.
 
Clara Déplantes, la présidente de Coup de sang, ancre sa démarche sur le tabou des règles. Elle remarque le problème de l’accessibilité à l’information. Elle répond via son compte aux questions et vise aussi à dédramatiser les situations vécues par les filles et les femmes de manière isolée.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa, partenaire du Centre Hubertine Auclert, soutient cette initiative visant à prendre conscience des mutations des mouvements féministes en cours et l’activité nécessaire des associations et des collectifs sur le Net.
 
 
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