Réforme bac/lycée : la nouvelle organisation de la voie générale
Retrouvez ci-dessous le projet Blanquer et les analyses et propositions du SE-Unsa.
Il représente plus de la moitié des horaires d’enseignement et peut mettre fin aux hiérarchies entre séries si les élèves sont regroupés pour ces enseignements sans tenir compte de leur choix de spécialités.
Le nouvel enseignement « d’humanités scientifiques et numériques » présente des contours flous. De nombreuses problématiques évoquées par le ministre pour cet enseignement pourraient relever des programmes des disciplines.
Nous proposons qu’on ne crée pas ce nouvel enseignement et que les moyens soient affectés à un enseignement obligatoire choisi par les élèves. Les élèves « non-scientifiques » pourraient alors avoir accès à un enseignement de mathématiques complémentaire ou un enseignement de culture scientifique ou de création numérique.
La philosophie est présente en terminale sur un horaire pour tous de 4 heures et absente de la classe de première.
Nous proposons d’introduire la philosophie dès la classe de première dans une discipline de spécialité « littérature et philosophie » pour les élèves qui feraient le choix de se spécialiser dans le domaine littéraire et de réduire l’horaire à 3 heures dans le tronc commun.
Ces questions seront présentes dans les groupes de travail qui vont maintenant s’ouvrir. Nous y porterons la nécessité de garantir une offre suffisamment diversifiée et stabilisée dans tous les lycées.
Un horaire d’une heure trente consacré à l’orientation et à la préparation à l’enseignement supérieur est une véritable déception. On ne peut parler de véritable accompagnement sur un horaire aussi réduit, surtout si on doit y inclure le travail sur le projet qui ne bénéficie pas d’un horaire identifié, contrairement aux TPE.
Nous demandons un horaire d’accompagnement du parcours et du projet de 2 heures en première et 3 heures en terminale.
Les élèves pourraient choisir un enseignement facultatif en première et deux en terminale. Il y a toutefois une condition de taille : les établissements devront les financer sur leurs marges d’autonomie.
Nous proposons de transformer le premier enseignement facultatif en enseignement obligatoire choisi, financé par la DGH de l’établissement. Cela permettra à tous les élèves de compléter leur profil pour ouvrir davantage leurs choix d’orientation et leurs possibilités de réussite dans le supérieur.
Pour le SE-Unsa, le projet présenté mercredi 14 février par le ministre Jean-Michel Blanquer constitue une base de travail qui doit être encore travaillée.
Une mise en œuvre réussie dépendra largement des moyens dont disposeront les lycées pour proposer des parcours diversifiés et des conditions d’enseignement et d’apprentissage satisfaisantes.
L’adhésion à la réforme ne peut se faire que si celle-ci se traduit par de réelles améliorations.