Journée nationale de la laïcité : un jour sans fin pour la cohésion sociale
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Le 9 décembre 1905 était adoptée la loi de séparation des Églises et de l’État. Depuis la loi dite « séparatisme » de 2021, la journée du 9 décembre est reconnue comme une Journée nationale dans l’ensemble de la Fonction publique. Si en cette année 2023, elle tombe un samedi, les équipes pédagogiques proposent et mettent en œuvre leurs projets en amont ou a posteriori avec leurs élèves.
Des activités pédagogiques pour faire sens
L’occasion est donnée à l’École en ce mois de décembre de parler du principe de laïcité avec les élèves selon leur âge, leurs cultures, leurs différences, leurs opinions, leurs croyances. Ce moment peut permettre à chaque enseignant, chaque équipe de (re)créer une cohésion dans la classe, dans l’école, dans l’établissement autour de ce principe et ainsi montrer les points communs qui soudent et les différences qui doivent enrichir plutôt que diviser.
Plusieurs activités peuvent être proposées à commencer par des travaux sur des extraits de livres choisis. Il existe de nombreuses bibliographies* permettant de trouver une entrée répondant aux besoins des élèves. Il est également possible de proposer un débat mouvant**, obligeant à argumenter ses choix. Chaque équipe peut proposer ces moments d’échanges selon les besoins identifiés collectivement, afin de lever les freins. Des freins à ne pas nier, à mesurer et à lever par la parole avant tout.
Des freins, des obstacles d’élus mêmes de la République
Les derniers événements médiatiques d’élus installant des crèches dans les espaces publics ainsi qu’un chef de l’État qui confond neutralité et soutien de confessions obligent les personnels de l’École à encore plus de pédagogie envers leurs élèves qui auront des questions.
Comment faire comprendre aux jeunes en construction que des élus de la République peuvent bafouer ce principe émancipateur, voué à faire exister nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ?
La récente enquête de l’IFOP sur le ressenti des jeunes musulmans vis-à-vis de la loi de 2004 peut nécessiter d’aborder le sens du principe de laïcité et les confusions qui existent trop souvent sur les droits et devoirs liés à la laïcité.
L’avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, il est urgent que le chef de l’État relise l’histoire du fondement de la loi de 1905 et ait une posture exemplaire pour la jeunesse de notre pays mais également pour la société tout entière. Suffisamment d’attaques de toute part tentent de fragiliser le pacte républicain de la France.
L’École est celle de tous et toutes, pour tous et toutes, quelles que soient ses croyances et convictions, ses origines ethniques et sociales. Au-delà d’être un préalable aux droits et libertés de chacun, c’est une composante de la Constitution française.