Regard de l’OCDE sur la formation professionnelle en France

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Pendant le confinement, les exigences de distanciation sociale et la fermeture des entreprises ont rendu difficile la poursuite de l’apprentissage pratique pour les apprenants de la formation professionnelle (scolaire et apprentis), pourtant crucial pour la réussite de l’enseignement professionnel. 
 
 
 
Les héros invisibles
 
On en a peu parlé, mais parmi les héros invisibles de la deuxième ligne pendant cette période, beaucoup étaient issus de l’enseignement professionnel. En effet, les acteurs de la vente, du commerce, de certains métiers de l’alimentation, mais aussi de l’aide à la personne, et indirectement également les enseignants qui les ont formés, ont joué un rôle important. 
 
 
Une formation professionnelle de qualité
 
Dans ce contexte, l’OCDE met à l’honneur la formation professionnelle du secondaire et du supérieur, qu’elle soit par la voie scolaire ou l’apprentissage. Elle reconnaît des filières professionnelles de qualité au sein du système éducatif, et souligne que l’alternance française sous la forme de périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) ou d’apprentissage tout au long de leur cursus pour les deux voies est un atout indéniable pour offrir de réels débouchés.
 
 
Relever le défi de l’évolution des métiers
 
Dans le contexte économique actuel en constante évolution, il est nécessaire d’amener les jeunes à évoluer dans leur métier. Pour cela, il faudra leur donner de plus en plus la possibilité de poursuivre leurs études dans le supérieur, afin de s’adapter plus facilement aux progrès technologiques et à la transformation numériques. Les compétences acquises leur permettront de mieux appréhender la société de demain. Il faudra donc trouver un équilibre pour faire en sorte que les lycéens et apprentis apprennent de nouvelles compétences professionnelles sans mettre de côté les compétences générales.
 
C’est pour cela qu’au SE-Unsa nous défendons les diplômes professionnels de l’Éducation nationale qui garantissent cet équilibre, contrairement aux certificats de qualification professionnelle (CQP) proposés par les branches professionnelles. 
 
Pour relever ce défi, l’OCDE incite la France à investir dans la formation de ses personnels et à favoriser l’accès au métier d’enseignant par une vraie revalorisation des salaires. En effet, les enseignants sont souvent le premier lien entre les jeunes, les professionnels et le marché du travail.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, il faut donner à chaque jeune les mêmes chances de réussir. En effet, si rien n’est fait, les inégalités déjà existantes parmi nos élèves de la voie pro risquent de s’aggraver et de toucher de plein fouet les plus vulnérables, les jeunes et les moins qualifiés.

L’égalité passe par la possibilité d’accéder à un niveau d’enseignement supérieur, mais aussi par un accès au haut débit nécessaire à l’enseignement en ligne, et par des environnements propices à la concentration nécessaire aux apprentissages.

Il est également important de valoriser les enseignants de la filière professionnelle pour rendre le métier plus attractif, car ce sont eux qui font la qualité et l’attractivité des formations professionnelles.