Premier décembre : journée mondiale de lutte contre le Sida

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Mis en arrière-plan depuis la crise du Covid, le VIH se propage dans le monde depuis plus de 30 ans. Les traitements ont permis de freiner sa diffusion en occident mais il fait encore des ravages en Afrique. C’est encore un problème de santé publique majeur
 
En 2021, 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH dans le monde. La même année 650 000 personnes sont décédées de maladies liées au Sida. Depuis le début de l’épidémie, 84,2 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 40,1 millions d’individus sont décédés de suite de maladies entraînées par le Sida.
 
La journée mondiale de lutte contre le Sida, créée en 1988 par l’OMS, est l’occasion d’une mobilisation mondiale contre le virus et la maladie lors d’actions d’information, de prévention et de sensibilisation.
 
Les traitements se sont améliorés et propagés : en 2021, 75 % de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement. Cependant, l’accès aux soins n’est pas le même suivant les territoires, les pays riches ayant une meilleure couverture et les risques ne sont pas les mêmes suivant les populations : les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ont 28 fois plus de risques de contracter le VIH que les hommes adultes entre 15 et 49 ans de la population générale.
 
En France, 5 000 nouveaux cas étaient déclarés en 2021 alors qu’un nouveau dispositif permet, depuis le premier janvier de la même année, de se faire dépister pour le VIH gratuitement, sans avance de frais et sans ordonnance, dans tous les laboratoires. Les politiques de santé publique devraient donc davantage s’activer afin de faire connaître ce dispositif.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le premier décembre est là pour rappeler que le virus est encore présent et qu’il ne faut surtout pas arrêter la prévention. En effet, 13 % des nouvelles découvertes de séropositivité concernent les jeunes de moins de 25 ans. Les 3 séances d’éducation à la sexualité auxquelles chaque enfant et adolescent a le droit chaque année devraient, si elles étaient faites, permettre de limiter la propagation chez les jeunes. Il est donc urgent que le ministère de l’Éducation nationale fasse de l’accomplissement de ces séances une priorité afin qu’elles jouent leur rôle de prévention et d’accompagnement.