Brexit : tous perdants, sauf...
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Après le référendum du 23 juin 2016, les événements se sont récemment accélérés au Royaume-Uni. Theresa May a activé, le 29 mars 2017, l’article 50 du traité de Lisbonne ouvrant la voie à la sortie du pays de l’Union européenne. Le 18 avril dernier, la première ministre britannique annonçait des élections législatives pour le 8 juin, de manière à obtenir une majorité confortable pour mener les prochaines négociations de sortie de l’Union.
Les conséquences les plus immédiates sont d’ordre économique. Les prix des produits importés ont déjà augmenté pour le consommateur britannique et cette tendance risque de s’accentuer, pénalisant par contrecoup les exportateurs de l’UE.
Mais l’essentiel n’est pas là.
Pour le SE-Unsa, le projet européen est gage de stabilité, de paix et de liberté. L’Europe ne peut pas être uniquement un espace économique de marché et de libre-échange.
Nous devons beaucoup individuellement et collectivement au Royaume-Uni. De l’Habeas Corpus(1) jusqu’à des plages jadis nommées Gold et Sword(2), cet authentique allié a écouté les sirènes d’un discours pseudo « souverainiste », mâtiné d’extrême-droite. Un souverainisme qui n’est souvent que le faux-nez d’un nationalisme étroit qui ne veut pas dire son nom.
C’est à cette lumière qu’il faut regarder les partis politiques français qui prônent le Frexit, particulièrement le Front national, qui œuvre pour le grand plaisir de ceux qui, à l’ouest comme à l’est, espèrent un affaiblissement de l’Union européenne.
Au SE-Unsa, nous nous retrouvons dans la Charte européenne des droits fondamentaux, même si l’Europe politique, sociale, démocratique et culturelle en proximité avec les citoyens, reste à construire.
(1) Loi anglaise du XVIIe siècle contre les arrestations arbitraires
(2) Plages du débarquement en Normandie