Simone Veil : actes de conscience
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Comme Primo Levi, Simone Veil est issue d’une famille juive, où l’on pensait que l’esprit des lumières ne pouvait pas s’éteindre.
Sa rencontre avec l’extrême-droite, sous le régime de Vichy, la conduisit en déportation. Seules Simone Veil et sa sœur en revinrent.
Magistrate, puis ministre de la Santé, elle mena le combat emblématique de la légalisation de l’IGV en 1974.
La vision rétrospective du contexte de l’époque est sidérante. A ce moment, seules 7% des femmes utilisent un contraceptif, des milliers « tombent » enceintes et refusent les grossesses non-désirées. D’autres femmes ont déjà beaucoup d’enfants. Que faire ?
Deux cas se présentent. Celui où les femmes ont des contacts et les moyens de partir pour avorter, à l’étranger ou bien dans des cliniques huppées… sinon, c’est l’avortement clandestin et son cortège d’horreurs.
Le débat fut long et violent. L’opinion publique, favorable à la légalisation de l’avortement se heurta à l’opposition acharnée des responsables religieux. Dans l’hémicycle, Simone Veil fit face à une Assemblée principalement composée d’hommes, et mit en évidence l’inégalité insupportable qui frappe particulièrement les femmes des milieux modestes, dans la masse de celles qui font le choix de l’avortement, sans gaîté de cœur.
Cependant, le propre camp de Simone Veil était fortement divisé entre une droite traditionnaliste défenseure de l’ordre moral, et une droite pragmatique, comprenant la nécessité de légiférer sur le sujet. Pour l’anecdote, certains députés farouchement opposés au texte étaient tout de même demandeurs d’informations sur les cliniques françaises, où ils pourraient faire avorter leur maîtresse.
La gauche votera la loi, pour effacer une inégalité sociale, mais aussi pour assurer la liberté de choix, en conscience, de femmes qui pourront disposer librement de leur corps.
Aujourd’hui, le SE-Unsa salue la mémoire d’une dame qui a su tenir tête à la coalition, toujours vivace, des seigneurs cléricaux et des grands commandeurs du ventre des femmes.
Ce combat laïque, recherchant l’égalité entre les humains et la libération des consciences, est toujours d’actualité. Il fait partie de l’ADN du SE-Unsa.
Sa rencontre avec l’extrême-droite, sous le régime de Vichy, la conduisit en déportation. Seules Simone Veil et sa sœur en revinrent.
Magistrate, puis ministre de la Santé, elle mena le combat emblématique de la légalisation de l’IGV en 1974.
La vision rétrospective du contexte de l’époque est sidérante. A ce moment, seules 7% des femmes utilisent un contraceptif, des milliers « tombent » enceintes et refusent les grossesses non-désirées. D’autres femmes ont déjà beaucoup d’enfants. Que faire ?
Deux cas se présentent. Celui où les femmes ont des contacts et les moyens de partir pour avorter, à l’étranger ou bien dans des cliniques huppées… sinon, c’est l’avortement clandestin et son cortège d’horreurs.
Le débat fut long et violent. L’opinion publique, favorable à la légalisation de l’avortement se heurta à l’opposition acharnée des responsables religieux. Dans l’hémicycle, Simone Veil fit face à une Assemblée principalement composée d’hommes, et mit en évidence l’inégalité insupportable qui frappe particulièrement les femmes des milieux modestes, dans la masse de celles qui font le choix de l’avortement, sans gaîté de cœur.
Cependant, le propre camp de Simone Veil était fortement divisé entre une droite traditionnaliste défenseure de l’ordre moral, et une droite pragmatique, comprenant la nécessité de légiférer sur le sujet. Pour l’anecdote, certains députés farouchement opposés au texte étaient tout de même demandeurs d’informations sur les cliniques françaises, où ils pourraient faire avorter leur maîtresse.
La gauche votera la loi, pour effacer une inégalité sociale, mais aussi pour assurer la liberté de choix, en conscience, de femmes qui pourront disposer librement de leur corps.
Aujourd’hui, le SE-Unsa salue la mémoire d’une dame qui a su tenir tête à la coalition, toujours vivace, des seigneurs cléricaux et des grands commandeurs du ventre des femmes.
Ce combat laïque, recherchant l’égalité entre les humains et la libération des consciences, est toujours d’actualité. Il fait partie de l’ADN du SE-Unsa.