Harvey, ou l’homosexualité pluvieuse

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Récemment, l’ouragan Harvey a frappé le Texas et particulièrement sa capitale.
Ann Coulter, polémiste américaine, a indiqué ne pas croire à l’effet du réchauffement climatique pour expliquer ce phénomène, et avancé sa théorie : le déluge qui s’est abattu sur Houston est une punition de dieu pour avoir élu une maire lesbienne…

A ces mots, nous espérions que le souffle du fou-rire causé par cette élucubration assèche les méfaits des pluies torrentielles… Mais mieux ne vaut pas en rire : le SE-Unsa rappelle quelques faits.

Poussés par les courants religieux les plus rétrogrades, de plus en plus d’états américains ont renoncé à l’enseignement de la théorie de l’évolution. Le darwinisme y a reculé, le créationnisme a progressé.
Plus inquiétant, la majorité des professeurs de biologie américains n’enseigne pas la théorie de l’évolution, ou la présente à égalité avec le créationnisme. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la Pennsylvania State University, auprès d’un échantillon représentatif de 926 enseignants de biologie dans les écoles publiques. La plupart d’entre eux se contentent prudemment d’enseigner qu’il y a « deux théories », avec comme motif principal d'éviter un conflit ou une controverse dans la classe. De plus, un sondage publié par Gallup en 2014 révèle que 42 % des Américains croient que l’homme a été créé tel qu’il existe aujourd’hui…
De là à envisager des punitions divines, il n’y a qu’une marche que les obscurantistes religieux du monde entier gravissent allègrement.

Face à cela, les premiers mots de la loi du 9 décembre 1905 prennent tout leur sens : « La République assure la liberté de conscience ». Le Service public, émanation de la République, est laïque ; l’École publique en fondant son enseignement sur des savoirs avérés, est le premier rempart contre les fanatismes, les idées-reçues et les préjugés.

En promouvant la laïcité, le SE-Unsa, veut donner la possibilité à chaque enfant et adolescent de penser librement. Cela fait partie de notre ADN.