En visant l’enseignement public, l’extrême droite menace les personnels et la Nation

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Récemment, un responsable du parti d’extrême droite « Reconquête » a publié sur des réseaux sociaux une dénonciation de la mise en œuvre du programme de 4e en histoire-géographie dans un collège normand. Cette stratégie d’affichage diffamatoire est non seulement exécrable, mais fait courir un risque sur les personnels. Pour le SE-Unsa, c’est inacceptable et illustre, si cela était encore nécessaire, que l’extrême droite, ça ne s’essaie pas !
 
 
Un monde de migrants. Telle est l’appellation d’un point du programme de 4e qui s’inscrit dans le thème des mobilités transnationales. En mettant en œuvre cet enseignement, les professeures et professeurs d’histoire et géographie répondent aux attendus des programmes, et s’inscrivent aussi dans la lignée du premier article du Code de l’Éducation qui précise que le service public de l’éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains.
 
Il n’en fallait pas plus pour conduire l’extrême droite à commettre une délation publique, en dénonçant un prétendu endoctrinement des élèves, et en localisant le collège où a eu lieu cette séquence pédagogique. 
 
Cet épisode n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs semaines, le même parti invite les parents d’élèves à dénoncer les personnels qui véhiculeraient la pseudo théorie du genre à l’École. Dans l’Aude, ce parti a dénoncé une information contre les LGBT-phobies dans le cadre du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté d’un lycée. Dans le Pas-de-Calais, de graves menaces ont été adressées à une professeure voulant sensibiliser ses étudiants aux questions migratoires.
 
 
Pour le SE-Unsa, les pouvoirs publics doivent agir fermement pour faire cesser ces agissements et traduire leurs auteurs en justice, car les procédés employés sont les mêmes qui ceux qui ont conduit à l’assassinat de Samuel Paty.