COP25 : pas d’avancées significatives

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Cette vingt-cinquième conférence des Nations Unies sur les changements climatiques aurait dû permettre le bilan des engagements des États pour préparer leur révision lors de la COP26 à Glasgow en 2020.

Des décisions en deçà des attentes

Même si le texte final reconnaît la nécessité de compenser les dégâts et dommages subis par les pays les plus impactés par les changements climatiques, aucun chiffrage n’a pour l’instant été établi. Ainsi, des atolls comme les Îles Marshall, dont le point culminant ne dépasse pas 6 mètres, sont menacées par la montée des eaux. Les pays du Sud sont en difficulté pour lutter contre les dégâts irrémédiables dus aux catastrophes climatiques.

Par contre, aucun accord n’a été conclu pour mieux réglementer le marché carbone. Il s’agit d’un système d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qui permet la réduction de l’empreinte carbone des plus gros pollueurs.


Les grandes puissances peinent à assumer leurs responsabilités

Tout d’abord, les États-Unis ont annoncé leur retrait possible de l’accord de Paris. Avec l’Australie, ils ont bloqué toutes avancées visant à financer des aides aux pays en difficulté face aux changements climatiques. De plus, la Chine souhaite augmenter ses émissions de GES de 50 % d’ici 2030.

Par contre, 80 pays (surtout des pays du Sud) sur les 196 signataires de l’accord de la COP25 ont annoncé qu’ils allaient revoir à la hausse leurs ambitions de réduction de GES d’ici un an pour limiter le changement climatique à 2 degrés.  Mais ils ne représentent seulement que 10,5 % des émissions de GES mondiales.


Pour le SE-Unsa, cette COP25 s’est soldée par peu d’avancée contrairement à son slogan « Time for Action ». Les décisions sont reportées à l’année prochaine et à la COP26 à Glasgow.