8 mars 2023 : une journée internationale des droits des femmes sous tensions
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Les femmes sont les premières victimes des inégalités et discriminations. Dans le monde, 70% des personnes pauvres (revenu inférieur à 1 dollar par jour) sont des femmes. Alors qu’elles contribuent à 66% du travail mondial et à la production de 50% des denrées alimentaires, elles ne reçoivent que 10% des revenus et détiennent 1% de la propriété.
Les inégalités subies par les femmes ne s’arrêtent pas aux frontières des pays les plus pauvres. En France, le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité révèle que 93 % des Françaises et Français constatent des inégalités de traitement entre les femmes et les hommes dans au moins une des sphères de la société (école, travail, famille, espace public). Cela se concrétise par une orientation genrée engendrant leur surreprésentation dans les emplois précaires notamment.
Ainsi, 80 % des femmes estiment avoir été moins bien traitées en fonction de leur sexe, et le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement ne va pas arranger les choses : les travailleuses devraient attendre entre 6 et 8 mois de plus pour partir à la retraite.
Ce sont les générations de femmes nées à partir de 1980 qui subiront le plus cette injustice sociale. Les concernant, l’allongement moyen de l’âge du départ à la retraite sera de 8 mois, contre 4 mois pour les hommes.
Cette journée du droit des femmes 2023 vient rappeler la nécessité d’agir pour l’égalité des droits dans tous les domaines. Cette année l’ONU porte la nécessité d’aller vers un monde digital plus inclusif.
Ce choix vise à prendre en compte « l’impact de l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales. Mais également mettre en évidence la nécessité de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de s’attaquer à la violence en ligne basée sur le genre et facilitée par les TIC ».*
Le SE-Unsa inscrit son action dans un projet humaniste, laïque et social qui trouve naturellement une concrétisation dans la journée du 8 mars.
L’égalité réelle des droits entre femmes et hommes est une priorité.