10 mai : journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine

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La journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition est consacrée en France au souvenir des souffrances infligées par l’esclavage et à son abolition, au XIXe siècle pour les pays développés, au XXe siècle pour quelques autres, à la suite de l’adoption de la loi Taubira en 2001. Cette loi reconnaissait l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
 

Au-delà de l’abolition, la journée devrait engager une réflexion générale sur l’ensemble de la mémoire de l’esclavage, longtemps refoulée, pour la faire entrer dans notre histoire. L’occasion aussi de s’interroger sur la façon dont la mémoire de l’esclavage peut trouver sa juste place dans les programmes de l’école primaire, du collège et du lycée. La volonté également de développer la connaissance scientifique de cette tragédie. Enrichir notre savoir, c’est le moyen d’établir la vérité et de sortir de polémiques inutiles.

Avoir un regard critique sur notre histoire est, pour le Se-unsa, primordial. Les personnels d’éducation ont la mission de réunir les élèves autour de valeurs universelles dont la lutte contre l’esclavage fait partie.

Des jours de commémoration de l’abolition de l’esclavage existent dans les DOM depuis 1983, où ils sont fériés. Ce ne sont pas des 10 mai et ils diffèrent d’un DOM à l’autre :

  • 27 mai en Guadeloupe,
  • 22 mai en Martinique,
  • 10 juin en Guyane,
  • 20 décembre à la Réunion,
  • 27 avril à Mayotte.

Ces jours fériés ont été institués par une loi de 1983. « C’était une demande des assemblées locales, entérinée par Mitterrand après son arrivée au pouvoir. Une circulaire détermine ces jours en fonction de jours historiques », explique Myriam Cottias (professeure à l’université des Antilles (Guyane), chercheuse au CNRS, Centre international de recherche sur les esclavages).