Harcèlement scolaire : l’exclusion n’est pas l’alpha et l’omega
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Suite aux suicides d’élèves et face à la pression médiatique, le ministère de l’Éducation nationale fait feu de tout bois en proposant des mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire.
Un fléau à combattre
Le harcèlement à l’école, qui n’est pas toujours un harcèlement scolaire à proprement parler, est un fléau que l’ensemble de la communauté éducative doit combattre. De plus en plus, le harcèlement à l’école, au collège ou au lycée va de pair avec le cyberharcèlement. Ces situations ne se déroulent pas seulement à l’école et à ce titre elles doivent aussi être traitées par les parents et la justice. L’école doit prendre sa part mais ne peut pas tout.
Le déploiement du programme Phare peut participer à lutter contre le harcèlement, à condition d’avoir les moyens de le déployer correctement.
N’a-t-il pas d’autres solutions que l’exclusion ?
Le ministère souhaite aussi répondre au harcèlement par l’exclusion : le changement d’école sans l’accord des parents pour le premier degré et la possibilité de faire des conseils de discipline dans le 2d degré pour des élèves qui en harcèlent d’autres dans d’autres établissements. Si ces réponses peuvent parfois être une solution, sans accompagnement éducatif, le problème ne sera que déplacé.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa veillera à ce que ces dispositifs ne deviennent pas des réponses simplistes au traitement du harcèlement. Pour le SE-Unsa, la question du harcèlement ne se limite ni aux portes de l’école ni au temps scolaire. C’est donc également un travail à conduire en cohérence avec les parents d’élèves, les acteurs de la société et notamment avec les dirigeants de réseaux sociaux dont la responsabilité en matière de modération et de publication est centrale.