Évaluations nationales : un objet impensé à la logistique infernale

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En élémentaire, les livrets de passation des évaluations concernent tous les niveaux pour cette rentrée. L’impréparation ministérielle oblige, dans de nombreux territoires, les directeurs et directrices ou les CPC à jouer les livreurs, le SE-Unsa dit non !
 
 
Cette année, tous les élèves du CP au CM2 sont concernés par la passation de ces évaluations qui s’étaleront sur deux semaines, du 9 au 20 septembre. Ce protocole mis en place sous l’ère Blanquer sans réelle concertation avec le terrain mériterait d’être largement repensé tant ses priorités sont éloignées de l’intérêt des élèves.
 
Si évaluer les élèves a toujours été essentiel pour le SE-Unsa, seules des évaluations adaptées aux besoins diagnostiques des enseignants et à une fréquence raisonnable peuvent représenter un outil au service de la réussite des élèves.
 
Par ailleurs, la lourdeur logistique d’organiser de telles évaluations pour toute une école en deux semaines est un facteur de désorganisation important de l’enseignement et des apprentissages. Elle démontre, à nouveau, la déconsidération institutionnelle de la réalité des écoles et des équipes.
 
Il est demandé aux personnels du 1er degré d’aller chercher les livrets ici ou là pour les ramener dans les écoles, et donc d’utiliser leur véhicule personnel et d’outrepasser leurs missions. Le SE-Unsa demande donc à ces personnels de ne « jouer » ni les facteurs, ni les livreurs.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, les équipes ne doivent utiliser ces évaluations que sur la base du volontariat, de façon partielle ou non et lorsqu’elles parviennent à en tirer un intérêt pour leurs élèves. 

Par ailleurs, le SE-Unsa demande à la ministre une compensation de 6h d’APC pour tous les collègues faisant passer les évaluations nationales.