Écoles : continuité pédagogique, saison 2
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Avec l’annonce le 31 mars de la mise en place de l’enseignement en distanciel à partir du 6 avril, le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale nous jouent un mauvais remake du scénario de la saison 1 dont personnels, élèves et familles se seraient bien passés.
Depuis des mois, le SE-Unsa a maintes fois alerté sur la nécessité d’anticiper les scénarios et d’investir les moyens nécessaires pour en premier lieu éviter la fermeture des écoles et ensuite en cas de fermeture, être capables d’assurer la fameuse continuité pédagogique. Cette fois, nous sommes au pied du mur et dans la plupart des territoires, on cherche vainement les outils nouveaux qui faciliteraient la mise en œuvre de l’enseignement à distance. Heureusement, les équipes ont appris du premier confinement et elles savent maintenant mieux s’organiser et davantage prioriser les dispositifs les plus simples et les contenus que les familles peuvent le mieux prendre en charge.
Le SE-Unsa rappelle toutefois aux personnels, déjà épuisés, qu’à l’impossible nul n’est tenu. Ils agiront en tant que professionnels, mais ils ne peuvent plus le faire au détriment de leur propre santé.
Le minstère vient d’adresser une circulaire continuité pédagogique à tous les personnels du premier comme du second degré. Il y rappelle que l’objectif premier est de maintenir le lien avec les élèves et leur famille. Quant aux contenus des apprentissages, pour lui, ils doivent porter sur les fondamentaux et entretenir les acquis en lecture-écriture et mathématiques. Le recours aux classes virtuelles doit être adapté à l’âge des enfants. Enfin, la circulaire renvoie aux ressources nationales en ligne déjà connues et peu utilisées l’an dernier car globalement jugées peu adaptées (Cned, Lumni…).
Pour le SE-Unsa, au regard de l’urgence de la mise en œuvre de ces trois jours de continuité, les équipes enseignantes doivent être libres de choisir les formes du lien et les contenus sans injonctions hiérarchiques en évitant des apprentissages nouveaux qui mettraient en difficulté les élèves les plus fragiles.