E3C : droit dans le mur ?

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Le SE-Unsa a demandé dès le 19 novembre la suppression de la première session d’E3C au vu de l’état d’impréparation des services, de l’insatisfaction face aux sujets et à la préparation des élèves et du climat de tension sociale. Sans succès.
Il n’a cependant appelé ni au boycott ni au blocage des lycées car il tient à rester dans les moyens légaux de l’action syndicale et il ne veut pas ajouter des difficultés pour les candidats.
 
Le SE-Unsa s’inquiète de constater que certains enseignants optent pour des moyens d’action plus radicaux, voire illégaux, et empêchent des élèves qui souhaitent composer et des enseignants qui veulent les encadrer de le faire.
L’absence d’écoute depuis de longs mois de la part du ministère des enseignants de lycée qui expriment leur frustration professionnelle de ne pas pouvoir bien travailler avec leurs élèves et les nombreuses suppressions de postes prévues à la rentrée 2020 en lycée ne sont pas pour rien dans cette escalade.
 
Le SE-Unsa rappelle au ministre que ne pas mettre les moyens suffisants dans une réforme, c'est la saboter ; que mal préparer une première session de contrôle continu du bac général avec tout ce que cela suppose de remise en cause du symbole républicain, c'est décrédibiliser cette modalité d’évaluation aux yeux des acteurs ; enfin que tenir un discours répressif à tous les étages (national ou académique) en niant les difficultés ou en les attribuant uniquement aux personnels mobilisés ne peut qu’ajouter de l’huile sur le feu dans un climat de méfiance démocratique et sociale exacerbée.
 
Le SE-Unsa demande que le ministre renoue le dialogue. Une reconnaissance juste de la charge de travail engendrée par les E3C et l’ouverture du chantier de leur évolution pourraient apaiser le climat très tendu régnant dans les lycées.