22 juin dans les établissements scolaires : le grand chamboule-tout
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Faire et défaire… C’est devenu le mot d’ordre dans l’Éducation nationale au fil des semaines depuis le début du déconfinement. Le coup de grâce est arrivé mercredi soir avec une nouvelle version du protocole sanitaire pour accompagner l’annonce du retour obligatoire de tous les élèves dans les écoles et les collèges par le président de la République dimanche soir.
Rien ne sera donc épargné aux personnels de l’Éducation nationale. Après un premier protocole tellement lourd qu’il était quasiment impossible de le respecter, des annonces médiatiques qui laissaient entendre que tous les élèves pouvaient être accueillis alors que c’était impossible, la colère des parents, le déchaînement contre les profs « décrocheurs » qui a contaminé tous les médias alors que la plupart des enseignants se débrouillaient avec les cours dans les établissements et les cours à distance, voilà qu’est arrivé le protocole qu’on ne respecte que si on peut le respecter. Heureusement que le ridicule ne tue pas…
En attendant, ce sont toutes les organisations prévues qui sont mises à bas, toutes les réunions programmées, les derniers conseils de classes, les conseils pédagogiques pour préparer la prochaine rentrée, les emplois du temps déjà provisoires qu’il faut remanier à la dernière minute sans aucun respect des contraintes et des engagements personnels des personnels d’éducation en général et des enseignants en particulier. Et tout cela, pour ne voir revenir sans doute qu’une poignée d’élèves supplémentaires à cette date pour le moins tardive.
L’énergie qu’il a fallu déployer pour répondre à des injonctions contradictoires prises au débotté aura fini par user les personnels alors que l’urgence est à préparer l’année à venir...
Cette fin d’année chaotique laissera décidément un goût bien amer.