Un plan pour lutter contre les LGBTphobies

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Tandis que l’on attend l’écriture de programmes relatifs à l’éducation à la vie affective et sexuelle de la part du Conseil supérieur des programmes (CSP) pour l’an prochain, un plan national de lutte contre les LGBTphobies est annoncé le 10 juillet.
 
 
Un plan nécessaire
 
Le plan participe, au-delà de l’École, a une meilleure prise en compte des populations LGBT et de leur famille. Une centaine de mesures sont présentées, de la formation des forces de l’ordre, des professionnels de santé et de l’éducation à la création de 10 nouveaux centres d’accueil et d’accompagnement d’ici 2027.
 
Dans son dernier rapport, SOS homophobie pointait le nombre de témoignages d’actes LGBTphobes qui, même s’ils sont en baisse, restent trop élevés. Ainsi, les jeunes issus de la communauté LGBT ont bien plus de risques de se faire harceler que leurs autres camarades. 
 
 
Le plan à l’École...
 
Les trois séances annuelles qui doivent être mises en place depuis 2001 tout au long de la scolarité obligatoire, ne le sont qu’à la marge faute de cadre et de volonté politique. Le programme que proposera le CSP au ministre l’an prochain devra donc permettre aux enseignants d’accompagner leurs élèves dans la découverte de leur vie affective et sexuelle mais aussi de les ouvrir à l’altérité.
 
Si l’École veut être pleinement inclusive, il faut qu’elle soit en mesure d’accueillir tous types de familles et d’élèves. Dans le cadre du plan, des formulaires - dits inclusifs - seront distribués dans les écoles et établissements, il y sera possible de préciser pour chaque représentant légal, s’il s’agit d’un père, d’une mère ou d’un tuteur.
 
Le grand plan antiharcèlement voulu par le ministre aura une part consacrée au LGBTphobies qui font des victimes chaque année dans les établissements. Cela se traduira par un enrichissement du programme pHARe concernant cette problématique afin d’accompagner les équipes et les élèves ambassadeurs. Enfin, des adultes référents sur la question devront être présents dans chaque établissement du second degré. 
 
 
Et au delà
 
Les LGBTphobies ne concernent pas que l’École. Ainsi, les supporters aux propos homophobes seront exclus des stades et des référents police et gendarmerie dédiés seront mis en place en lien avec les associations.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa salue la mise en place de ce plan. Nous considérons que nous ne pouvons pas être gouvernés par la peur et le rejet. L’unité d’une nation consiste en sa capacité à accompagner chaque citoyen dans sa découverte de soi et de l’autre autour de valeurs communes.
Nous veillerons toutefois à ce que ce plan s’accompagne des moyens nécessaires à sa mise en œuvre efficace.