Violences scolaires et allocations familiales : un grigri politicien inefficace
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Le rapport de la mission Testé-Le Brun-Gille sur la protection de l’école devrait être remis ce mois-ci au Ministre de l’Éducation nationale. Cette mission est chargée de faire des propositions sur « la responsabilisation des familles et l'accompagnement à la parentalité pour prévenir les violences, l'ensemble des comportements inadaptés ou encore l'absentéisme scolaire ». On verrait resurgir l’idée de sanctionner les familles en cessant de leur verser les allocations familiales.
Pour le SE-Unsa, si le sujet des violences scolaires, médiatisé après l’agression d’une professeure en octobre et le mouvement #PasDeVague, doit être traité sérieusement et efficacement, il faudrait justement des mesures sur le climat scolaire ou la co-éducation plutôt que ressortir ce grigri politicien.
Le SE-Unsa est opposé à la suspension des allocations familiales. Il dénonce le raisonnement, si ce n’est le jugement, qui voudrait que les jeunes en situation d’opposition violente le seraient dans l’indifférence de leur famille, voire avec leur complicité. Ces familles ont bien davantage besoin d’aide que de sanctions financières pouvant dégrader des situations économiques déjà difficiles. En cas de défaillance, l’arsenal réglementaire et juridique existe. Il a éventuellement besoin d’être clarifié pour être mieux mis en œuvre et surtout complété d’un accompagnement social et éducatif.
Si une telle mesure devait être validée par le gouvernement, le SE-Unsa solliciterait les syndicats de l’Éducation nationale, les organisations de parents d’élèves et les associations pour envisager une mobilisation commune.
Le SE-Unsa est opposé à la suspension des allocations familiales. Il dénonce le raisonnement, si ce n’est le jugement, qui voudrait que les jeunes en situation d’opposition violente le seraient dans l’indifférence de leur famille, voire avec leur complicité. Ces familles ont bien davantage besoin d’aide que de sanctions financières pouvant dégrader des situations économiques déjà difficiles. En cas de défaillance, l’arsenal réglementaire et juridique existe. Il a éventuellement besoin d’être clarifié pour être mieux mis en œuvre et surtout complété d’un accompagnement social et éducatif.
Si une telle mesure devait être validée par le gouvernement, le SE-Unsa solliciterait les syndicats de l’Éducation nationale, les organisations de parents d’élèves et les associations pour envisager une mobilisation commune.
Stéphane Crochet
Secrétaire général