Le Planning familial, pour un accueil pluriel

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Une campagne d’affichage a provoqué une vague d’attaques contre le Planning familial. Cette association féministe qui vient en aide à toutes les femmes depuis 65 ans a su évoluer avec la société contrairement à ses détracteurs.
 
 
Une des affiches de la campagne que mène le Planning familial depuis fin août montre un couple d’hommes dont l’un des deux est un homme trans. L’affiche est accompagnée de la phrase Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints. Comme d’autres associations par le passé, le Planning a choisi un slogan qui pouvait cliver, cependant le clivage suscité ne justifie en rien les injures et menaces provenant de la droite et surtout de l’extrême droite.
 
L’homme trans, né femme, a gardé ses organes reproducteurs et a ainsi pu être « enceint ». Depuis 2016, les personnes transgenres ne sont plus obligées de prouver leur stérilisation pour obtenir leur changement de sexe à l’état civil, ce qui explique cette situation. La France a d’ailleurs été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir pratiqué cette obligation.
 
Le Planning familial a ainsi voulu montrer qu’il entend s’occuper de toutes les personnes concernées par le fait d’enfanter, sans rupture d’égalité de droits. Ses détracteurs réclament des sanctions dont la fin des subventions, pour une association qui accueille plusieurs centaines de milliers de femmes chaque année.
 
Tous les délires habituels des conservateurs accompagnent les menaces, de la théorie du genre à l’effondrement de la société. Les soi-disant défenseurs de la République oublient une des valeurs de sa devise : l’égalité. Ils oublient en outre que la liberté d’expression comprend la liberté d’exprimer son genre.
 
 
Le SE-Unsa soutient le Planning familial et considère que toutes les personnes, quelle que soit leur identité de genre, doivent pouvoir y avoir recours. L’ignorance sur laquelle se bâtit la haine ne disparaîtra que grâce à l’éducation.