Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre

 

 

 

Selon le PNUD⁽¹⁾, la pandémie a accru la pauvreté alors qu’elle était en régression depuis 1990. Les pays les plus impactés sont les états pauvres car les pays du Nord ont dépensé jusqu’à 212 fois plus d’aides sociales par habitant pour amoindrir les conséquences économiques de la crise sanitaire. En mai, la Banque mondiale a indiqué que 150 millions de personnes ont été précipitées dans une extrême pauvreté.

 

En ce qui concerne la France, un rapport du CNLE⁽²⁾ de mai 2021 démontre que la crise de la Covid-19 a empêché des individus de sortir de la pauvreté, y a exposé de nouveaux publics comme les étudiants, et a aggravé des situations pré-existantes. Selon les dires de l’Insee, la France a passé le cap des 10 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2020. 

 

 

 

Cette année, la journée est consacrée au pouvoir d’agir qui se trouve amoindri quand on est en situation de pauvreté car celle-ci est multi-dimensionnelle. En effet, outre l’aspect financier, elle affecte l’accès à l’emploi, à la santé, au logement, à la réussite scolaire, aux loisirs, à la nourriture… 

 

Ainsi, selon des projections pour l’année 2020, plus de 100 millions de personnes supplémentaires seraient concernées par la faim. En France, selon un sondage récent du Secours populaire, 62 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté disent se priver eux-mêmes de nourriture pour préserver leurs enfants.

 

 

 

Différents événements sont organisés les 16 et 17 octobre sur le territoire par ATD Quart Monde et le Collectif Refuser la misère. Les manifestations parisiennes sont en partie retransmises en ligne : table ronde sur Participation citoyenne et développement du pouvoir d’agir et prises de parole sur le parvis du Trocadéro.

De plus, un kit pédagogique, réalisé avec les organisations associées et à destination des parents et des enseignants, est à disposition afin de sensibiliser tout au long de l’année les enfants aux inégalités et au pouvoir d’agir. 

 

 

Le SE-Unsa, partenaire d’ATD Quart Monde, soutient cette journée de lutte mondiale du refus de la misère. Alors que ce phénomène amorçait une régression depuis près de 30 ans, la crise sanitaire a révélé une pauvreté démultipliée. Celle-ci prive des millions de personnes d’un droit fondamental : vivre dignement.