Enseignement en distanciel : un an après, toujours pas prêts !

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Dans de très nombreux territoires, les enseignants qui ont voulu utiliser les Environnements numériques de travail (ENT) ou la classe virtuelle du Cned pour cette première matinée d’enseignement à distance, se sont retrouvés avec des outils académiques ou nationaux en rade. Ils sont d’autant plus exaspérés que le ministre n’a cessé de dire que « tout est prêt ».
 
Clairement, non, nous n’étions pas prêts. Aux mêmes causes, les mêmes effets ! Le ministère n’a donc visiblement pas appris grand chose du bug de l’an dernier.
À force de refuser d’envisager la fermeture des écoles, le ministre a juste oublié qu’il fallait quand même se préparer sérieusement à cette éventualité. Zéro anticipation, aucun exercice grandeur nature pour vérifier que les serveurs tiendront.
En revanche, beaucoup de pressions sur les enseignants pour qu’ils utilisent les ENT et rien que les ENT pour assurer le lien à distance. Et beaucoup d’auto-satisfaction dans le bilan officiel du premier confinement aux Assises du numérique à Poitiers… Les enseignants et les familles pouvaient être rassurés, nous avions été bons, nous serions encore meilleurs la prochaine fois !
On peut comprendre la colère de tous ceux qui ont travaillé dur pour adapter les activités pédagogiques et qui se retrouvent ce matin le bec dans l’eau… Un peu plus de modestie de la part du ministre et de la direction du numérique aurait été bienvenue…
 
L’avis du SE-Unsa

Il y a bien longtemps que la réalité virtuelle véhiculée par notre ministre dans les médias n’a rien à voir avec ce que vivent les personnels et les usagers de notre école.
Ce matin, le réel s’est rappelé au bon souvenir du ministre, malheureusement aux dépens de la communauté éducative.

Le SE-Unsa soutient les personnels qui, au-delà des griefs légitimes qu’ils ont contre leur ministre, sont mobilisés pour les élèves.