Collège 2017 : on ne touche à rien pour la rentrée !

| popularité : 3%

 

Tout au long de l’année, les enseignants se sont investis dans la construction de nombreux projets : prise en main du nouveau socle, des nouveaux programmes, réflexion sur les modes d’évaluation, construction des EPI et de l’AP, préparation des élèves sur les épreuves du nouveau brevet, etc. Pour le SE-Unsa, ce travail ne doit pas être remis en cause dans la précipitation, notamment à l’occasion des derniers conseils d’administration de juin et juillet, dans les collèges.
 
En effet, l’essentiel du cadre de la réforme du collège ne change pas, à part la création d’un enseignement facultatif de « Langues et cultures européennes », l’assouplissement du cadrage des EPI ou la possibilité d’augmenter les horaires de « Langues et cultures de l’Antiquité ». Les élèves devront toujours bénéficier d’EPI et de l’AP au cours du cycle 4.
 
Le SE-Unsa et le SNPDEN-Unsa (principal syndicat des chefs d’établissement) ont demandé au ministre qu’aucune pression ne soit faite sur les collèges pour qu’ils convertissent dans l’urgence les dédoublements et les co-animations en enseignements facultatifs. Le ministre leur en a donné l’assurance. Les établissements doivent avoir le temps, en 2017-2018, de débattre de l’opportunité de la mise en place de ces options, les inclure dans le projet d’établissement et anticiper les conséquences sur les postes et les services.
 
Le SE-Unsa s’inquiète de la multiplication des annonces médiatiques : « retouche » des programmes, notamment en histoire-géographie (le fameux « récit national »), nouveaux débats sur le redoublement, les devoirs ou les stages d’été... Les enseignants sont fatigués de voir le système éducatif subir, à chaque alternance électorale, des polémiques et des injonctions contradictoires. Stop à l’effet « yoyo » !
 
À peine la Refondation de l’École ébauchée, on la remettrait en cause ? Il faut laisser du temps aux politiques éducatives, aux différents dispositifs pédagogiques d’être mis en œuvre, évalués, et remaniés si besoin. Sans cela, les enseignants s’épuisent, les parents doutent, et la confiance dans le système éducatif recule. Il faut que tous, ministre, administration, organisations syndicales, respectent le travail mené dans les collèges tout au long de cette année scolaire.
 
Le SE-Unsa s’engage pour une École durable, qui travaille dans la sérénité et la continuité. Engagez-vous avec nous en signant notre pétition.