Rythmes scolaires : un effet inattendu

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Depuis 2013, la réforme des rythmes scolaires permet aux élèves de travailler cinq matinées. Une étude de l’Institut des politiques publiques, réalisée par Emma Duchini et Clémentine Van Effenterre, a fait émerger un effet inattendu de cette réforme concernant le travail des femmes.
 
On peut noter une inégalité certaine entre femmes et hommes quant à la possibilité de travailler le mercredi. En effet, 40 % des mères dont le plus jeune enfant est en âge d’aller à l’école élémentaire déclaraient ne pas travailler le mercredi, contre 20 % des pères.

Une « persistance des normes de genre selon lesquelles les femmes doivent, plus que les hommes, adapter leur activité professionnelle à la présence des enfants » comme le note l'étude.

Depuis la mise en place des nouveaux rythmes, cet écart a été réduit de 15% : une petite révolution pour ces chercheuses, qui remarquent que les réticences à embaucher des mères tendent à s’amenuiser.
Ce progrès mérite d’être apprécié, dans un monde du travail où les inégalités sont enracinées.
 
Le SE-Unsa rappelle que, tous temps de travail confondus, les hommes gagnent encore 23 % de plus que les femmes !