Le SE-Unsa salue le travail de M. Lussault à la tête du CSP

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C’est un vrai défenseur de l’école publique bienveillante et exigeante, qui croit en la démocratisation du savoir et en la visée émancipatrice de l’Education qui démissionne aujourd’hui de la présidence du Conseil Supérieur des Programmes (CSP). Le SE-Unsa comprend cette décision, et s’inquiète des conséquences qu’elle pourrait avoir sur la continuité indispensable au travail serein des personnels et des élèves.
 
Michel Lussault a su faire respecter le travail collectif du CSP et lui a assuré sa crédibilité auprès des acteurs de l’Education.
 
Sous sa présidence, le CSP, a mené un travail de titan avec des moyens pourtant réduits, en particulier :
  • définition d’un socle commun ambitieux, faisant une large place aux fondamentaux ET à la culture, ne renonçant pas à l’exigence et l’excellence pour tous, contrairement à ce que ses détracteurs ont voulu faire croire, définition validée par la consultation très large de la communauté éducative ;
  • rédaction de l’ensemble des programmes des cycles 1, 2, 3 et 4 avec l’association d’une centaine d’experts et enseignants : ces programmes s’appuient sur les acquis de la recherche en éducation (toutes spécialités), loin des affirmations dogmatiques de certains et des propositions nostalgiques d’autres…
 
Les enseignants ont commencé à s’emparer de ces nouveaux programmes de qualité, exigeants sur le plan professionnel et qui font le pari de l’intelligence collective. Ils ne veulent pas avoir travaillé « pour rien ». Ce qu’ils veulent, c’est être mieux accompagnés dans leur mise en œuvre par une formation continue à la hauteur.
 
Le SE-Unsa sera très vigilant quant au choix du successeur de Michel Lussault. Celle-ci ou celui-ci devra garantir la continuité du travail entrepris et ouvrir le chantier des contenus d’enseignement au lycée.
 
Les nouveaux programmes doivent faire l’objet d’un suivi dans leur mise en œuvre. Des améliorations pourront être apportées sur la base de ce suivi, mais certainement pas selon les « foucades » ou les « a priori » d’une personne, et encore moins pour séduire une frange de l’opinion, quelle qu’elle soit.
 
C’est ce qu’a signifié Michel Lussault en démissionnant : il a invoqué la nécessité d’une démarche « pragmatique » aux antipodes des discours idéologiques dont nous avons été abreuvés depuis plusieurs semaines. Au SE-Unsa, nous partageons ce point de vue et nous remercions Michel Lussault pour son engagement au service de l’Ecole.