La stratégie n’exclut pas le sens des responsabilités

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Vous pensez aux vacances ? Vous avez raison. Ils pensent déjà aux municipales ? Pourvu qu’ils gardent la raison. Tôt ou tard, dans notre démocratie, l’alternance vient. Et, le plus souvent, c’est le premier opposant qui accède au pouvoir.
 
Si les dernières élections européennes ont pu conforter le Président et son mouvement à leur place sur l’échiquier politique, elles doivent aussi vivement les alerter sur la consolidation de l’extrême droite en France. Bien sûr, tous les autres partis ont une grande responsabilité à offrir des perspectives de progrès à tous les citoyens - et il serait nécessaire qu’ils se montrent à la hauteur - mais celui de la majorité en a une toute particulière. Parce qu’il est au pouvoir, il doit évidemment répondre à l’amertume provoquée par le déclassement vécu ou redouté, à l’absence d’espoir ainsi qu’à la peur de l’autre et du reste du monde. Il doit aussi prendre garde à ne pas cultiver voire organiser le seul face à face avec le Rassemblement national.
 
La politique est avant tout un engagement noble. Si la stratégie en est indissociable, elle ne doit jamais prendre le pas sur le sens des responsabilités. 
 
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa