Droits Humains : démocraties en perdition

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États-Unis : familles séparées et enfants en cage
 

Depuis le mois d’avril 2018, plus de 2300 enfants ont été arrachés à leurs parents, arrêtés pour avoir franchi illégalement la frontière mexicaine. C’est une conséquence de la politique de « tolérance zéro » souhaitée par Donald Trump pour décourager l’immigration illégale.
Les images des jeunes enfants et adolescents détenus dans des cages ont ému le monde entier. Malgré cela, les thuriféraires du gouvernement continuaient de justifier cette politique, jusqu’à ce que d’influents dirigeants religieux et de grandes entreprises américaines, indéfectibles alliés de Trump, ne commencent à le lâcher. C’est alors que le président des États-Unis a signé, le 20 juin, un décret mettant fin à la séparation des enfants et des adolescents avec leurs parents.

Italie : «nettoyage de masse»

Après avoir refusé l’accueil des réfugiés de l’Aquarius, Matteo Salvini, ministre de l’intérieur (d’extrême droite), a déclaré, le 18 juin, à propos des Roms : « je veux savoir qui ils sont, combien ils sont, où ils se trouvent. Pour ceux qui sont en situation irrégulière, ce sera l’expulsion. Les Roms italiens, malheureusement, nous devrons les garder ».
Ce même Salvini avait déclaré en février 2017 : « Le nettoyage de masse est nécessaire en Italie aussi [...] rue par rue, quartier par quartier, place par place et avec la manière forte si besoin... ».
Rappelons que l’Italie fasciste avait instauré un tri humain en 1938 avec les lois raciales ciblant les juifs.

 

Ces politiques, basées sur le rejet et la négation de l’autre, sont en contradiction avec le préambule de Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : « La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. »

Actuellement, le gouvernement des États-Unis, une des plus grandes démocraties du monde, et l’Italie, terre de l’antique Res Publica, prennent pour cible des populations vulnérables, offrant ainsi en pâture à leur électorat, des gens à regarder de haut.
Pourtant, l’histoire a montré que la désignation de boucs-émissaires ne trouve jamais de limite.
Aujourd’hui, ce sont les migrants, les roms… et demain ?

Face à la désinhibition raciste qui avance cran après cran, le SE-Unsa revendique une conception universelle des Droits de l’Homme.
Cela impose d’accueillir dignement toute personne qui foule notre sol et lui reconnaît l’accès aux droits fondamentaux.